Les séchoirs à tabac sont nombreux en Sud Gironde,on les reconnait assez facilement car la plupart des bâtiments sont en bois sombre, peint au coaltar, un goudron de coloration et de protection.
D’autres, plus anciens, en pierre sont souvent des étables ou des chais qui ont été reconvertis en séchoirs à tabac au 19ème siècle.
Il faut savoir que le tabac a été introduit en France par un moine, André Thévet, qui de retour du Brésil, a débuté la culture dans la région d’Angoulême, dès 1556. Par la suite, Jean Nicot, qui donnera son nom à la nicotine, fera « découvrir » le tabac alors sous forme de poudre, autant dire que le succès fur immédiat à la cour notamment.
Cette plante exotique devenue nicotine se vend, alors, dans les officines des apothicaires.
La culture du tabac sera  très encadrée, des manufactures royales du tabac seront crées dès 1791, la règlementation autour du tabac et de s culture est restée très importante de nos jours, avec par exemple le  permis de planter toujours en vigueur.
C’est grâce au succès grandissant de sa consommation qui s’est largement « démocratisée » mais aussi à cause du phylloxera qui détruira un grand nombre d’exploitations viticoles du sud-ouest vers 1870 que la culture du tabac en Sud Gironde sera largement développée. Le tabac apporte, alors, une sorte d’assurance de rentrée d’argent une fois l’an.
Après la seconde guerre mondiale, le tabac restera cultivé en plus de la vigne ou de l’élevage, c’est alors que se construisent les nombreux séchoirs en bois caractéristiques que l’on peut voir dans la région.
En plus des nombreux séchoirs, on peut voir des champs de culture du tabac, à quelques kilomètres des gites à l’heure d’été, aux alentours du village de Brannens.